David Gaudu face à la Vuelta 2025 : le pari du relâchement.
Écarté du Tour de France après avoir disputé le Giro, David Gaudu s’aligne sur la Vuelta 2025 sans se fixer de but précis. Le leader de Groupama-FDJ, qui veut avant tout « retrouver du plaisir », aborde son troisième Tour d’Espagne avec l’envie de saisir chaque opportunité. Déjà 8e en 2020 puis 6e l’an dernier, le Breton estime que les profils espagnols correspondent bien à ses qualités et dit apprécier l’ambiance ibérique depuis l’enfance. Pas de pression donc, seulement l’envie de retrouver des sensations malgré une reprise mitigée au Tour de l’Ain.
Un terrain qui lui correspond.
David Gaudu refuse de dramatiser. Habitué aux passages difficiles, le Breton estime avoir toujours su rebondir. La Vuelta ne sera pas, selon lui, le juge de sa saison, mais plutôt une étape vers l’avenir. « Je sais ce que je vaux », rappelle-t-il, conscient de ses capacités après avoir déjà battu de grands noms cette année. Avec encore deux ans de contrat, il voit dans ce Tour d’Espagne une occasion de bâtir la suite. S’il admet qu’un Top 10 final serait une belle récompense, Gaudu préfère se concentrer sur l’essentiel : décrocher une victoire d’étape avec son équipe, à l’image de Stefan Küng l’an passé.
Le natif de Landivisiau connaît bien la Vuelta. Huitième en 2020 puis sixième l’an dernier, il aborde cette troisième participation avec confiance. Les parcours escarpés, marqués par des ascensions courtes, raides et irrégulières, conviennent parfaitement à ses qualités de grimpeur endurant mais explosif. « C’est une course que j’apprécie particulièrement. J’ai toujours aimé l’Espagne depuis que je suis gamin, ça doit aussi jouer », explique-t-il.
Une saison déjà bien chargée.
Avant d’arriver en Espagne, Gaudu a traversé une saison contrastée. Son Giro, usant physiquement, l’a poussé à renoncer au Tour de France. Sa reprise lors du Tour de l’Ain a montré des hauts et des bas, sans certitudes sur son état de forme réel. Mais loin de s’inquiéter, le coureur de 28 ans préfère aborder la Vuelta comme une nouvelle chance de relancer sa dynamique.
L’esprit d’ouverture.
S’il refuse de se mettre la pression, Gaudu sait que la Vuelta reste une course imprévisible où tout peut basculer. Qu’il s’agisse d’une victoire d’étape, d’une belle échappée ou même d’un rôle à jouer dans le classement général, le Breton se veut prêt à tout. « Un échec, je n’en ai pas peur », assure-t-il, convaincu que l’essentiel sera de repartir d’Espagne avec le sentiment d’avoir retrouvé son niveau.
Une liberté retrouvée.
En se présentant sans objectif défini, David Gaudu cherche peut-être à se libérer des attentes et à retrouver cette fraîcheur mentale souvent déterminante dans les grands tours. Une stratégie qui pourrait bien lui offrir de belles opportunités et lui permettre de surprendre, à sa manière, dans cette Vuelta 2025.
Publié par Romain Berard, le 23 aout 2025.
