Tadej Pogacar montre des signes de lassitude sur le Tour de France 2025.

Visiblement usé, Tadej Pogacar n’a pas cherché à masquer son impatience à l’issue de la 19e étape. Déjà peu combatif jeudi, le Slovène est resté discret une nouvelle fois ce vendredi dans la montée finale vers La Plagne. À l’arrivée, il a exprimé sans détour son envie d’en finir avec ce Tour de France, laissant transparaître une certaine lassitude.

Tadej Pogacar, un leader fatigué et impatient d’en finir.

Sur les hauteurs alpestres, Tadej Pogacar n’a pas caché son épuisement. Ces deux dernières étapes de montagne ont mis en lumière un coureur certes toujours en jaune, mais visiblement à bout mentalement. Depuis plusieurs jours, le Slovène donne l’image d’un leader lassé, presque détaché, comme si la fin du Tour ne venait jamais.

Déjà jeudi, il avait confié son envie d’en terminer au plus vite. Vendredi, après une 19e étape où il s’est contenté de suivre le rythme imposé par son rival Jonas Vingegaard sans chercher à porter une attaque, le double vainqueur sortant a confirmé cette impression de saturation. « Ça commence à faire long, surtout avec ce temps… J’ai juste envie d’aller au bus et de prendre une bonne douche bien chaude », a-t-il confié, trempé, sur le plateau de France Télévisions, à l’arrivée à La Plagne.

Pogacar devrait remporter ce Tour 2025, son quatrième, sans opposition majeure. Mais depuis sa dernière victoire d’étape, sa fougue semble s’être éteinte. Même vendredi, alors qu’il aurait eu l’opportunité de revenir sur Thymen Arensman, finalement vainqueur, il n’a jamais réellement tenté. Une attitude qui interroge, mais qui témoigne sans doute d’une forme d’usure après trois semaines de maîtrise totale.

Pogacar reconnaît la supériorité d’Arensman et admet compter les jours jusqu’à Paris.

Lucide et sans détour, Tadej Pogacar a reconnu la supériorité de Thymen Arensman à l’issue de la 19e étape du Tour de France 2025. Le maillot jaune, solide leader au général, n’a pas cherché d’excuses : « J’ai voulu gérer l’écart, mais Thymen était simplement trop fort. Il allait plus vite que le rythme que je pouvais tenir confortablement. Il mérite pleinement sa victoire aujourd’hui », a-t-il déclaré avec fair-play.

Dans ses propos, le Slovène a aussi laissé transparaître une certaine forme de lassitude. Plus que de conquérir une nouvelle étape, son objectif semblait désormais simplement de rejoindre Paris sans encombre. « Personne ne s’est vraiment mis à rouler derrière pour revenir sur lui. J’ai pris mon tempo, j’ai regardé défiler les kilomètres… Je les compte d’ailleurs, jusqu’à l’arrivée », a-t-il confié, presque résigné.

Si Pogacar tient à rappeler qu’il a bel et bien tenté de secouer la course – « J’ai attaqué fort quand l’équipe Décathlon a relâché la pression. Peut-être un peu trop tôt » – l’envie n’était plus tout à fait la même. Rarement un porteur du maillot jaune aura autant donné le sentiment d’attendre la délivrance. La Grande Boucle touche à sa fin, et le futur quadruple vainqueur n’aspire plus qu’à une chose : boucler la boucle sur les Champs-Élysées.

Publié par Romain Berard, le 26 juillet 2025.

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